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Consommation 2015, une année morose pour l'alimentaire

Paris, 29 jan 2016 (AFP) - Malgré un solde commercial largement excédentaire (8 milliards d'euros hors tabac), 2015 aura été une année morose pour les industries alimentaires en raison du contexte international et de la guerre des prix avec la grande distribution, selon le bilan de l'Ania.

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L'embargo russe, le ralentissement de l'économie chinoise et des émergents (Russie et Brésil) ont pesé sur les exportations, alors que le déficit commercial s'est creusé à 3,4 milliards d'euros en novembre contre 2,8 en 2014 en raison d'une augmentation des importations (+ 7,1 % en novembre sur un an), a constaté l'Association des industries de l'agroalimentaire (Ania) dans son bilan publié vendredi soir.

Pourtant la baisse du prix du pétrole qui soutient la consommation des ménages et celle de l'euro qui favorise les exportations auraient dû se traduire par une embellie. Mais si ces effets favorables ont permis « d'enrayer la chute du taux de marge » constaté depuis 2007, poursuit-elle, celui-ci reste « à un niveau inobservé depuis près de 40 ans » et a perdu trois points depuis 2013.

Les baisses les plus marquées concernent l'épicerie salée (- 3,2 points) et sucrée (3,8 points), les boissons sans alcool (- 3,2), les bières et cidres (- 3,5).

La déflation des prix pratiqués par la grande distribution a continué en décembre 2015 pour le 30e mois consécutif : de moins 1,5 % en hyper et moins 1 % en supermarchés (après une baisse respective de 1,3 et 1,6 % en 2014). La pression est de nouveau particulièrement marquée sur les « grandes marques » (- 2 % en 2015, - 2,1 % en 2014) mais épargne toujours les marques distributeurs et les premiers prix.

« Après 30 mois de guerre des prix, près de 40 % des prix de grande consommation enregistrent des niveaux de déflation de plus de 4 % sur les deux dernières années. Il atteint même « 60 % sur les seules marques nationales », précise l'Ania. Conséquence, l'investissement est pratiquement à l'arrêt (+ 1 %) insiste-t-elle. D'autant que la récente hausse de la consommation des ménages (+ 1,8 %) sur l'année 2015 n'a profité qu'en partie à l'alimentaire dont les dépenses n'ont été réévaluées que de 1,1 %.

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